d'abord, je voudrais m'excuser pour mon comportement rustre, voici mon texte:
Un vieil homme est dans une église,
De cette paix silencieuse, son âme est éprise,
À genoux, il prie pour ses fidèles amis,
Partis sous les cruels coups ennemis,
Bien avant que sa jeunesse ne l'ait fui,
Ils partirent vers l'éternelle et froide nuit.
Il se souvient toujours de ce jour funeste,
Où la guerre tuait par milliers, belliqueuse Peste,
Les durs combats et les massacres sanglants,
Qui sont à son esprit des coups cinglants,
Il pleure à cause de ces visions d'hécatombe,
Il ne sera libéré que dans la tombe.
Ce jour-là, l'acier avait entonné son chant de mort,
Les épées s'entrechoquaient toujours et encore,
Les flèches faisaient entendre leur sifflement mortel,
Des hommes étaient empalés par des piques cruelles,
Tandis que les armes de siège, à cadence infernale,
Par leurs énormes projectiles, propageaient le mal.
Son armée était sortie victorieuse,
Mais y a-t-il victoire si elle n'est heureuse?
Tant d'amis chevaliers qui l'ont quitté ce jour,
Partis là dont n'est possible le retour,
Toujours hanté par ce passé odieux,
Pour fuir la folie humaine, il prie Dieu.
Il le prie pour que cesse la guerre,
Qui lui a pris ses meilleurs amis naguère,
Pour que les rois ne jouent plus à ces jeux de trônes,
Et obéissent aux valeurs qu'ils prônent.
Mais il sait que ne pourra venir la paix,
Car l'homme aime trop abreuver de sang son épée.
On peut lire sur les traits de son visage,
Sa douleur, son désarroi et son âge,
Ereinté par la mort qui approche et la peine,
Pensant à ces maux, il se révolte sans haine,
En lui-même, pour ses frères d'armes et leur honneur,
Que vienne le néant macabre, il n'en a plus peur.
Car il est un guerrier, valeureux et humain,
Un vrai chevalier, qui aux faibles tend la main,
Après cette épique et stupide bataille,
Il est devenu un digne paladin, sans faille,
A défendu le peuple, victime d'injustices,
Ce brave homme lutta toujours contre le vice.
Il aurait pu être heureux en aventurier,
Mais toujours le torturait son passé guerrier,
Aujourd'hui, il veut mourir l'esprit en paix,
Toutes les bonnes gens ont pour lui du respect,
Un homme proposa comme écuyer son fils,
Il le traita comme tel et ils devinrent complices.
Il l'a adoubé, nommé chevalier,
Désormais il est son digne héritier,
Pour oeuvrer hardiment pour le Bien,
Et montrer sa valeur lorsque le Mal vient,
Car tant qu'il y a des héros, il y a de l'espoir,
Et alors tout est beaucoup moins noir.