Oni (2)
Posted: Mon Aug 21, 2006 1:08 pm
Je suis confronté à un gros bug donc je suis obligé de créer un nouveau sujet pour poster la suite...
II- Le tribut du poignard
L’homme en noir avait accompli sa mission et s’en retournait à présent vers la personne qui lui avait donné ces ordres, courrant depuis maintenant plusieurs heures à travers champs et forêts tandis que les étoiles palissaient, annonçant l’aurore. Il n’y avait rien de nature à troubler les alentours silencieux ; son pas léger semblait effleurer le sol et seul un très léger tintement métallique qui venait d’un repli de sa tunique se faisait parfois entendre. Le ninja pénétra de nouveau dans un bois de bouleaux dont chacun dépassait une vingtaine de mètres. Le soleil perçait par endroits le feuillage dense mais le froid persistait, pourtant, aucun frisson ne parcourait le corps de cet homme en tunique. Son regard restait fixé droit devant lui et le bleu de ses yeux se nimbait d’une teinte verte. Le ninja s’immobilisa soudain ; quelque chose s’était fait entendre. Un cheval approchait, au grand galop. Sa foulée se rapprochait le long de l’orée du bois tandis que la silhouette avait repris sa course avec une ardeur nouvelle. Il allait à présent à une vitesse étonnante, ses pas ne semblaient pas toucher le sol et le vent léger qui avait persisté toute la nuit sifflait autour de lui. Le bruit se faisait chaque instant plus proche. Il se décala pour se rapprocher des premières rangées d’arbres afin d’examiner le cavalier qui était pratiquement à sa hauteur. Le cheval apparut sur sa gauche. A en juger par son équipement, c’était un soldat de l’armée du seigneur Konda. Son cimier composé de deux cornes qui marquaient un étrange angle vers l’extérieur à mi-hauteur complétait une lourde armure traditionnelle à plaques. Sur son dos était attaché un daisho et il tenait à la main une lance seigneuriale. Celle-ci comprenait un bâton qu’un morceau de métal en croissant de lune serré terminait à l’arrière et une épaisse et longue pointe à l’autre extrémité. Le ninja accéléra de plus belle, sa mission ne pouvait, ne devait pas échouer. Peu à peu, le cheval perdit du terrain et il fut bientôt distancé. Peu après, il arriva en vue d’un village. Il le contourna et prit la direction vers le nord-est, vers les montagnes. Le soir venu, il dormit quelques heures avant de reprendre sa route, la deuxième nuit de la pleine lune. Il arriva au pied des montagnes alors que le jour se levait. Il était en train de traverser les derniers champs dans la plaine lorsque il aperçut un cavalier en face de lui. Un deuxième ensuite arriva par l’ouest. Ils étaient vêtus de la même manière que celui qu’il avait distancé la veille. Ce dernier était donc sûrement un émissaire et il avait rempli sa mission. Comme lors de la précédente altercation, le ninja ne manifesta aucune émotion. Il passa la main par-dessus la tête et sortit d’un repli de sa tunique un bâton en ébène qui ressemblait à un long jo. Les deux soldats chargèrent. Le ninja dévia les lances qui étaient pointées toutes deux sur lui grâce à un habile mouvement. Les cavaliers poursuivirent leur course sur quelques mètres en ralentissant progressivement leur monture. Ils se retournèrent et recommencèrent la même tactique. Pour la seconde fois, leur adversaire esquiva l’assaut. Les cavaliers changèrent leur manœuvre : ils se rapprochèrent doucement, lances en avant, de leur ennemi. Le ninja resta immobile un moment, puis leva brusquement les bras en l’air en poussant un cri rauque. Le cheval à sa droite prit peur et se cabra et désarçonna son le soldat qui le montait. Ce dernier se redressa vivement et sortit le sabre le plus long de son daisho. Son compagnon mit également pied à terre et sortit son propre sabre. Chacun s’observait. D’un même élan, les deux soldats se précipitèrent sur le ninja. Celui-ci resta figé quelques secondes puis, lorsque les hommes du seigneur Konda furent à quelques mètres il asséna à l’un un coup rapide avec sa jambe au niveau du visage ; celui-ci tomba raide. Il avait touché la tempe, lorsqu’elle était fortement choquée, provoquait une syncope ; ce coup permettait de se débarrasser d’un adversaire sans le tuer. Il fit face à son second agresseur. Après quelques attaques repoussées, il termina rapidement le combat. Le ninja reprit ensuite son chemin.
Il gravit la montagne quelques heures puis arriva sur un plateau situé à une moyenne altitude. Les vents soufflaient plus fortement à cette hauteur et sifflaient perpétuellement parmi les roches saillantes. Il était à présent devant l’entrée d’une caverne. Il entra en jetant un regard inquiet autour de lui. A mesure qu’il s’enfonçait dans l’obscurité, la peur se dessinait dans ses yeux. Quel dessin impossible avait-elle nourri ? Pourquoi demander ce poignard ? Ces pensées ne devaient pas être siennes. Il avait accompli sa mission et c’est tout ce qui importait pour lui. Il arriva ensuite dans une cavité naturelle aménagée ; il reconnut immédiatement les lieux. C’est à cet endroit que les ordres lui avaient été donnés, à la lueur de milliers de bougies qui brillaient encore aujourd’hui. L’atmosphère de la grotte aurait pu être rassurante sans les ombres projetées sur les murs par toutes les flammes qui rendaient l’endroit effrayant. Le ninja voyait mille et une chimères courir sur les froides parois. Au fond de la caverne se tenait une silhouette encapuchonnée derrière un autel de pierre. Une immense statue aux traits difformes couvrait le mur grisâtre du fond ; le ninja se demanda quel être pouvait représenter cette sculpture. La silhouette voilée enleva alors sa capuche. Le visage d’une belle femme apparut. Elle était vêtue d’une longue robe bleue qui la recouvrait entièrement et l’étoffe, trop longue, traînait par terre. Elle prit la parole d’une voix doucereuse :
- M’as-tu ramené le poignard ? demanda-t-elle.
- Oui, Maîtresse.
-Bien, donne-le moi.
L’homme sortit l’objet de sa tunique. Alors qu’il exhibait l’objet, il observa son interlocuteur. Nulle expression de désir, de surprise ou de cupidité ne se lisait dans ses yeux couleur d’émeraude. Lorsqu’il eut montré le fourreau dans lequel étaient gravés d’étranges symboles, le visage de la femme se durcit.
- Le temps est venu de choisir. dit-elle d’un ton sec. Pour commencer, as-tu respecté chacune de mes instructions ?
- Oui, Maîtresse.
Le ninja semblait de plus en plus mal assuré, ses membres étaient agités de légers tremblements et une lueur de terreur perçait dans ses yeux. Ce n’était pas la récompense qui l’avait motivé à accepter cette mission, c’était le défi ; pénétrer au sein de la demeure du seigneur Konda et voler un objet enfermé dans son bureau, c’était en effet une bravade de taille à l’égard de tous. Il était pourtant résolu à ne pas baisser les yeux devant cette femme qui faisait tant de mystère.
- Est-tu prêt à obéir à d’autres ordres ? Est-tu prêt à me ramener un autre objet ?
- Oui, Maîtresse, je suis prêt.
- Ainsi soit-il. Pars pour la forêt noire. Dans celle-ci tu trouveras un lieu qu’on appelle la Tombe Aquatique. Entre à l’intérieur et ramène moi le septième poignard.
Le ninja écarquilla les yeux.
- Le… septième poignard ? Combien en existe-t-il ? Pourquoi les rassembler ?
- Cela ne te concerne pas encore. Il est préférable de garder certains desseins secrets jusqu’au moment où l’on peut être sûr de les accomplir. A présent, rapporte-moi le septième poignard qui repose au cœur de la Tombe Aquatique. Ne te fais pas voir et ne tue personne… cependant, tu es autorisé à blesser sérieusement quiconque se mettra en travers de ton chemin. Va et ne faillis pas !
- Bien, Maîtresse. Que trouverais-je donc dans la Tombe Aquatique ? demanda-t-elle.
- Cela dépendra de toi, répondit-elle. La légende de la Tombe Aquatique raconte qu’elle est immense et s’étend sous toute la forêt noire. Elle se mit à psalmodier quelques vers :
Seule une voie te mènera au cœur et là,
Parmi les noires eaux et la végétation,
Sur l’autel de la lune où le poignard sera.
Sous le pâle zénith, l’antre se dévoilera
Et la flamme engloutie renaîtra à la vie
Pour ressusciter l’âme du septième démon.
Le ninja avait écouté avec attention ces paroles et semblait soudain inquiet.
- Le septième démon ? Cela signifie que les poignards permettent le réveil d’anciens démons ? Mais alors combien y a-t-il de poignards et de …
- Silence ! ordonna-t-elle. Ta mission consiste simplement à me ramener ce poignard, rien d’autre ! As-tu compris ma volonté ?
- … Oui, Maîtresse. Je pars sur-le-champ pour la forêt rouge.
Le ninja se retourna et commença à s’éloigner.
- Sache que tu ne pourras pénétrer dans la Tombe Aquatique que lors de la pleine lune, ajouta-t-elle. Les dangers seront innombrables et la tâche ardue mais tous ces périls seront mille fois préférables à ma colère si tu reviens sans le poignard. Je te donne deux cycles lunaires pour me le ramener. A présent, va. Et n’oublie pas : Ne sors pas le poignard de son fourreau.
- Je ne vous décevrais pas, Maîtresse. Mais j’ose vous le demander, quelles sont les capacités de ce poignard ? Pourquoi ne dois-je pas …
- Tu sauras ce qu’il te faut savoir en temps utile, coupa-t-elle. Tu réveillerais un ancien fléau trop tôt si tes yeux venaient à se poser sur cette lame. Tu dois juste savoir que ces artefacts sont essentiels pour le bon accomplissement de mes desseins. Je vais t’expliquer pourquoi cela est interdit : le poignard te corromprait si tu ne faisais qu’entrevoir sa lame ; ce processus est nommé L’Appel au sang. Ce qui est contenu dans chaque poignard a besoin de sang. Si tu ne trouves pas de sang pour le satisfaire un cours instant ou si tu as la force de résister et de ne pas tuer, il s’emparera de ton sang pour revivre… Ne sors donc jamais le poignard de son enveloppe. Tel est le tribut du poignard.
II- Le tribut du poignard
L’homme en noir avait accompli sa mission et s’en retournait à présent vers la personne qui lui avait donné ces ordres, courrant depuis maintenant plusieurs heures à travers champs et forêts tandis que les étoiles palissaient, annonçant l’aurore. Il n’y avait rien de nature à troubler les alentours silencieux ; son pas léger semblait effleurer le sol et seul un très léger tintement métallique qui venait d’un repli de sa tunique se faisait parfois entendre. Le ninja pénétra de nouveau dans un bois de bouleaux dont chacun dépassait une vingtaine de mètres. Le soleil perçait par endroits le feuillage dense mais le froid persistait, pourtant, aucun frisson ne parcourait le corps de cet homme en tunique. Son regard restait fixé droit devant lui et le bleu de ses yeux se nimbait d’une teinte verte. Le ninja s’immobilisa soudain ; quelque chose s’était fait entendre. Un cheval approchait, au grand galop. Sa foulée se rapprochait le long de l’orée du bois tandis que la silhouette avait repris sa course avec une ardeur nouvelle. Il allait à présent à une vitesse étonnante, ses pas ne semblaient pas toucher le sol et le vent léger qui avait persisté toute la nuit sifflait autour de lui. Le bruit se faisait chaque instant plus proche. Il se décala pour se rapprocher des premières rangées d’arbres afin d’examiner le cavalier qui était pratiquement à sa hauteur. Le cheval apparut sur sa gauche. A en juger par son équipement, c’était un soldat de l’armée du seigneur Konda. Son cimier composé de deux cornes qui marquaient un étrange angle vers l’extérieur à mi-hauteur complétait une lourde armure traditionnelle à plaques. Sur son dos était attaché un daisho et il tenait à la main une lance seigneuriale. Celle-ci comprenait un bâton qu’un morceau de métal en croissant de lune serré terminait à l’arrière et une épaisse et longue pointe à l’autre extrémité. Le ninja accéléra de plus belle, sa mission ne pouvait, ne devait pas échouer. Peu à peu, le cheval perdit du terrain et il fut bientôt distancé. Peu après, il arriva en vue d’un village. Il le contourna et prit la direction vers le nord-est, vers les montagnes. Le soir venu, il dormit quelques heures avant de reprendre sa route, la deuxième nuit de la pleine lune. Il arriva au pied des montagnes alors que le jour se levait. Il était en train de traverser les derniers champs dans la plaine lorsque il aperçut un cavalier en face de lui. Un deuxième ensuite arriva par l’ouest. Ils étaient vêtus de la même manière que celui qu’il avait distancé la veille. Ce dernier était donc sûrement un émissaire et il avait rempli sa mission. Comme lors de la précédente altercation, le ninja ne manifesta aucune émotion. Il passa la main par-dessus la tête et sortit d’un repli de sa tunique un bâton en ébène qui ressemblait à un long jo. Les deux soldats chargèrent. Le ninja dévia les lances qui étaient pointées toutes deux sur lui grâce à un habile mouvement. Les cavaliers poursuivirent leur course sur quelques mètres en ralentissant progressivement leur monture. Ils se retournèrent et recommencèrent la même tactique. Pour la seconde fois, leur adversaire esquiva l’assaut. Les cavaliers changèrent leur manœuvre : ils se rapprochèrent doucement, lances en avant, de leur ennemi. Le ninja resta immobile un moment, puis leva brusquement les bras en l’air en poussant un cri rauque. Le cheval à sa droite prit peur et se cabra et désarçonna son le soldat qui le montait. Ce dernier se redressa vivement et sortit le sabre le plus long de son daisho. Son compagnon mit également pied à terre et sortit son propre sabre. Chacun s’observait. D’un même élan, les deux soldats se précipitèrent sur le ninja. Celui-ci resta figé quelques secondes puis, lorsque les hommes du seigneur Konda furent à quelques mètres il asséna à l’un un coup rapide avec sa jambe au niveau du visage ; celui-ci tomba raide. Il avait touché la tempe, lorsqu’elle était fortement choquée, provoquait une syncope ; ce coup permettait de se débarrasser d’un adversaire sans le tuer. Il fit face à son second agresseur. Après quelques attaques repoussées, il termina rapidement le combat. Le ninja reprit ensuite son chemin.
Il gravit la montagne quelques heures puis arriva sur un plateau situé à une moyenne altitude. Les vents soufflaient plus fortement à cette hauteur et sifflaient perpétuellement parmi les roches saillantes. Il était à présent devant l’entrée d’une caverne. Il entra en jetant un regard inquiet autour de lui. A mesure qu’il s’enfonçait dans l’obscurité, la peur se dessinait dans ses yeux. Quel dessin impossible avait-elle nourri ? Pourquoi demander ce poignard ? Ces pensées ne devaient pas être siennes. Il avait accompli sa mission et c’est tout ce qui importait pour lui. Il arriva ensuite dans une cavité naturelle aménagée ; il reconnut immédiatement les lieux. C’est à cet endroit que les ordres lui avaient été donnés, à la lueur de milliers de bougies qui brillaient encore aujourd’hui. L’atmosphère de la grotte aurait pu être rassurante sans les ombres projetées sur les murs par toutes les flammes qui rendaient l’endroit effrayant. Le ninja voyait mille et une chimères courir sur les froides parois. Au fond de la caverne se tenait une silhouette encapuchonnée derrière un autel de pierre. Une immense statue aux traits difformes couvrait le mur grisâtre du fond ; le ninja se demanda quel être pouvait représenter cette sculpture. La silhouette voilée enleva alors sa capuche. Le visage d’une belle femme apparut. Elle était vêtue d’une longue robe bleue qui la recouvrait entièrement et l’étoffe, trop longue, traînait par terre. Elle prit la parole d’une voix doucereuse :
- M’as-tu ramené le poignard ? demanda-t-elle.
- Oui, Maîtresse.
-Bien, donne-le moi.
L’homme sortit l’objet de sa tunique. Alors qu’il exhibait l’objet, il observa son interlocuteur. Nulle expression de désir, de surprise ou de cupidité ne se lisait dans ses yeux couleur d’émeraude. Lorsqu’il eut montré le fourreau dans lequel étaient gravés d’étranges symboles, le visage de la femme se durcit.
- Le temps est venu de choisir. dit-elle d’un ton sec. Pour commencer, as-tu respecté chacune de mes instructions ?
- Oui, Maîtresse.
Le ninja semblait de plus en plus mal assuré, ses membres étaient agités de légers tremblements et une lueur de terreur perçait dans ses yeux. Ce n’était pas la récompense qui l’avait motivé à accepter cette mission, c’était le défi ; pénétrer au sein de la demeure du seigneur Konda et voler un objet enfermé dans son bureau, c’était en effet une bravade de taille à l’égard de tous. Il était pourtant résolu à ne pas baisser les yeux devant cette femme qui faisait tant de mystère.
- Est-tu prêt à obéir à d’autres ordres ? Est-tu prêt à me ramener un autre objet ?
- Oui, Maîtresse, je suis prêt.
- Ainsi soit-il. Pars pour la forêt noire. Dans celle-ci tu trouveras un lieu qu’on appelle la Tombe Aquatique. Entre à l’intérieur et ramène moi le septième poignard.
Le ninja écarquilla les yeux.
- Le… septième poignard ? Combien en existe-t-il ? Pourquoi les rassembler ?
- Cela ne te concerne pas encore. Il est préférable de garder certains desseins secrets jusqu’au moment où l’on peut être sûr de les accomplir. A présent, rapporte-moi le septième poignard qui repose au cœur de la Tombe Aquatique. Ne te fais pas voir et ne tue personne… cependant, tu es autorisé à blesser sérieusement quiconque se mettra en travers de ton chemin. Va et ne faillis pas !
- Bien, Maîtresse. Que trouverais-je donc dans la Tombe Aquatique ? demanda-t-elle.
- Cela dépendra de toi, répondit-elle. La légende de la Tombe Aquatique raconte qu’elle est immense et s’étend sous toute la forêt noire. Elle se mit à psalmodier quelques vers :
Seule une voie te mènera au cœur et là,
Parmi les noires eaux et la végétation,
Sur l’autel de la lune où le poignard sera.
Sous le pâle zénith, l’antre se dévoilera
Et la flamme engloutie renaîtra à la vie
Pour ressusciter l’âme du septième démon.
Le ninja avait écouté avec attention ces paroles et semblait soudain inquiet.
- Le septième démon ? Cela signifie que les poignards permettent le réveil d’anciens démons ? Mais alors combien y a-t-il de poignards et de …
- Silence ! ordonna-t-elle. Ta mission consiste simplement à me ramener ce poignard, rien d’autre ! As-tu compris ma volonté ?
- … Oui, Maîtresse. Je pars sur-le-champ pour la forêt rouge.
Le ninja se retourna et commença à s’éloigner.
- Sache que tu ne pourras pénétrer dans la Tombe Aquatique que lors de la pleine lune, ajouta-t-elle. Les dangers seront innombrables et la tâche ardue mais tous ces périls seront mille fois préférables à ma colère si tu reviens sans le poignard. Je te donne deux cycles lunaires pour me le ramener. A présent, va. Et n’oublie pas : Ne sors pas le poignard de son fourreau.
- Je ne vous décevrais pas, Maîtresse. Mais j’ose vous le demander, quelles sont les capacités de ce poignard ? Pourquoi ne dois-je pas …
- Tu sauras ce qu’il te faut savoir en temps utile, coupa-t-elle. Tu réveillerais un ancien fléau trop tôt si tes yeux venaient à se poser sur cette lame. Tu dois juste savoir que ces artefacts sont essentiels pour le bon accomplissement de mes desseins. Je vais t’expliquer pourquoi cela est interdit : le poignard te corromprait si tu ne faisais qu’entrevoir sa lame ; ce processus est nommé L’Appel au sang. Ce qui est contenu dans chaque poignard a besoin de sang. Si tu ne trouves pas de sang pour le satisfaire un cours instant ou si tu as la force de résister et de ne pas tuer, il s’emparera de ton sang pour revivre… Ne sors donc jamais le poignard de son enveloppe. Tel est le tribut du poignard.