Les Demi-Orcs sont une race hybride, sangs-mêlés d’Orc et d’Humain. C’est en général le viol qui produit de tels résultats, la mère étant humaine et le père orc. Dans certains cas rares, cependant, il est arrivé que des mâles humains décident délibérément de procréer avec des femelles orcs. Les Demi-Orcs peuvent par ailleurs faire des enfants ensemble. Dans tous les cas, les Humains ordinaires haïssent l’idée de mélanger leur sang avec celui des Orcs et détestent le fruit de ces unions.
Les Demi-Orcs ont des apparences physiques très variées. Ils ont à peu près la stature des Humains, avec une taille moyenne de 175 centimètres et un poids allant de sept à douze cents pierres. En général, ils ressemblent à de grands Orcs robustes, mais sans les irrégularités de constitution qui affectent les Orcs de pure souche. Ils sont un peu moins poilus et ont des dents moins proéminentes que les Orcs. Il ne s’agit bien sûr que d’une règle générale et certains demi-Orcs sont virtuellement indétectables parmi les Humains. L’héritage orc chez ces individus n’est décelable que par les observateurs les plus subtils : poils plus abondants qu’il n’est habituel chez un Humain, nez en trompette, ongles épais et aiguisés, canines particulièrement larges… mais en dehors de ça, les signes distinctifs sont quasiment invisibles. Les Demi-Orcs ne sont parfois pas repérés avant plusieurs années, même par leurs relations les plus proches.
Malheureusement, il est rare que les Demi-Orcs soient si proches des Humains. En général, même les Demi-Orcs les plus séduisants ont des caractéristiques nettement orcs, qui les mettent au ban de la société s’ils décident de vivre parmi les Humains. Les Demi-Orcs ne peuvent guère trouver d’emploi que dans les situations les plus basses. Ils sont ouvriers dans les exploitations rurales, et en ville ils s’occupent des ordures, du ramonage des cheminées, du ramassage des vieux tissus, ils travaillent en usine ou dans les mines. Au contraire, les demi-Orcs atteignent souvent des sommets dans les communautés orcs, s’ils décident de vivre loin de tout Humain, car ils sont beaucoup plus intelligents que les Orcs de pure souche, ce qui les avantage dans un milieu où seuls les mieux adaptés peuvent survivre.
Il est difficile d’établir le caractère général des Demi-Orcs. Les Orcs n’ont aucun sens de la famille, mais ils ne repoussent pas les enfants demi-orcs et ces derniers gagnent le respect que leur valent leur force et leur intelligence, quelle que soit leur apparence. Les Humains, d’un autre côté, n’acceptent presque jamais les Demi-Orcs dans leur famille et n’encouragent chez eux aucun des traits qu’ils considèrent comme des vertus. L’intolérance qui s’attache aux Demi-Orcs dans notre société pèse sur toute leur existence et il est dès lors impossible de dire si, en les traitant comme des Humains depuis leur naissance, on leur permettrait de sublimer leurs pulsions orcs. Dans tous les cas, la tendance consiste à trouver les Demi-Orcs brutaux, intéressés, rancuniers et violents. Compte tenu de l’atmopshère dans laquelle ils sont élevés, ce n’est guère surprenant.
Certains Demi-Orcs apprennent à contrôler leur violent tempérament orc. Leur intelligence innée, avec le léger avantage que leur procure des gènes naturellement magiques, leur permet d’apprendre certains rudiments de sorcellerie, dans la mesure où cela leur est permis. Ils comprennent aussi le fonctionnement des lois naturelles et peuvent devenir technologues lorsqu’ils en ont l’opportunité. Mais de telles occasions leur sont chichement comptées, car ils ont peu voire aucun accès à l’instruction supérieure. Tous les peuples civilisés pratiquent librement la discrimination à leur encontre et pensent généralement peu de bien de leurs facultés intellectuelles. Néanmoins, au cours des 60 ans que dure en moyenne la vie d’un Demi-Orc, certains arrivent à se distinguer. Ils deviennent de célèbres brigands mais peuvent aussi parfois montrer plus d’humanité que leurs parents humains. Ils sont nés sur le fil du rasoir et les gens dotés d’un peu de sensibilité se rendent compte que lorsqu’ils tombent du mauvais côté, c’est souvent qu’on les y a poussés.